« Un beau matin, après une nuit de pleine lune, les maîtres sonneurs se réunirent sur le parvis de l’église du village. »
Un
beau matin, après une nuit de pleine lune, les maîtres sonneurs se
réunirent sur le parvis de l’église du village.
Ils
jouèrent alors un air de cornemuse si harmonieux, si mélodieux, si
envoûtant qu’il semblait surgir d’un autre monde. Tous les
Cartériens sortirent de chez eux pour mieux apprécier la musique
cristalline. Renard aussi désira connaître la source de cette
inspiration divine.
Dès que les musiciens eurent achevé leur
mélodie céleste, le trimardeur les interrogea. Étrangement, ils
portèrent tous trois leur regard en direction de la forêt puis, se
consultant en silence, répondirent qu’ils n’usaient d’aucun
artifice et qu’il s’agissait de leur seul génie. Renard en douta
vivement, pourtant il tint sa langue. Il découvrirait leur secret.
Leur coup d’œil équivoque en direction de la forêt était un
premier indice. Il pensa immédiatement au gros chêne qui semblait
régner sur les bois. Il commencerait ses investigations par cet
arbre séculaire.
Le
Génie des maîtres sonneurs, Gaëlle Chevet,
LaVie des livres, p. 106
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