Tsi
traverse le village sous ses frondaisons inattendues. Elle croise des
vaches au bord des routes, la peau tendue sur les côtes, maigres.
Elles reviennent avec soulagement des sommets où elles ont, pendant
la transhumance, tenté d’arracher leur nourriture aux buissons
décrépis entre les tuyaux de gaz rouillés qui parcourent les cimes
et les crêtes – antédiluvienne montagne rouge ; les plantes y
meurent, carbonisées droit sur leurs ramures à cause de la chaleur
suffocante. La canicule est le joug de Dieu. Le poids de Dieu.
Le
Strudel aux pommes,
A.
Nebojša,
p. 15
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