Le Collège au bûcher

Suite à des menaces reçues par le gérant de la maison de la presse de Buchy, la séance de dédicaces du samedi 3 octobre est annulée. Jérémie Lefebvre a été prié de ne pas venir signer Le Collège de Buchy.

Intimidation et pression... quand la réalité rejoint la fiction.
Le scandale n’est pas que le librairie ait dû essuyer des menaces, mais que l’histoire se répète, vingt ou trente ans après, hors les murs du collège de Buchy.

Heureusement tous les lecteurs buchois ne sont pas obtus :
« Glaçant.
C'est le premier adjectif qui me vient à l'esprit après la lecture de ce roman, qui emprunte bien trop d'éléments que j'ai vécus, dans ce même collège, pour être qualifié d'ouvrage de fiction.
Ces deux longues années de harcèlement, décrites par l'auteur avec une plume à la fois réaliste, noire, très violente même, sont également des moments partagés pendant mon adolescence. Les crachats pleins de morve, les chewing-gums dans les cheveux, sur les vêtements.
Les coups. Administrés par des plus grands, dont on devinait les limites intellectuelles et le pauvre avenir de beauf qui s'offrirait à eux – du moins, c'est ce que j'espérais, moi aussi.
Ce collège. « Écrasé par la pluie » dès les premières heures de nos journées le plus souvent sombres. L'entrée en 6e, dans cet établissement où dominait le béton, se présentait comme une initiation à un univers carcéral, avec ses promenades, ses codes, ses réseaux.
Qu'avions-nous donc fait pour être arrachés de notre école primaire chérie, lieu de jeux collectifs, pour entrer dans cette prison, avec ses p'tits caïds ? Ceux qui t'obligeaient à faire leurs devoirs en étude, en te menaçant de te « faire la peau » dans le cas contraire à la sortie ? Ceux pour lesquels, comme le personnage principal de ce roman, tu nourrissais des envies de torture à ton tour, de meurtre aussi, disons-le clairement.
Parce qu'il se déroule dans le collège de mon adolescence, parce qu'il fait référence à des personnes chères, d'autres haïes, à des moments humiliants de mes premiers mois dans ce lieu, je me suis particulièrement reconnu dans la lecture de cet ouvrage trop court.
Une lecture où se mêlent des sentiments de haine, de rires vengeurs, de larmes et de compassion.

Un roman qui se pose comme un véritable plaidoyer pour la lutte contre le harcèlement scolaire, un fléau toujours présent, trente ans après. »

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