La Vie d’un livre

Samedi dernier avait lieu la remise des prix du concours de nouvelles à Esquelbecq Village du Livre.  L’occasion aussi de fêter la sortie de La Vie des Livres. Un grand merci à Thierry Moral pour sa lecture, et aux auteurs du recueil ayant pu faire le déplacement : Thomas Bigand, Vincent CaumontNicolas Delmas, Marie-Edith Nijaki et Denis Albot.

Chacun (ou presque) y est allé de son compte rendu. 


et Denis Albot à qui lon doit les photos et ces mots « L'un des moments forts, pour moi, fut la remise des prix du concours de nouvelles organisé par l'émission La vie des Livres sur Radio+ et présentée par Christophe Sueur. L'occasion de rencontrer les autres lauréats, en particulier Marie-Edith Nijaki et Vincent Caumont avec qui j'ai partagé quelques dédicaces du recueil La Vie des livres, titre inspiré évidemment par l'émission mais aussi par ma nouvelle Indépendance qui, d'une certaine manière, parle de la vie des livres...
Nous avons donc découvert l'ouvrage, concocté en un temps record par les Éditions Lunatique. Comme le dit elle-même la chef « pour la frime », voici des références techniques qui parleront sans doute aux experts : Couverture en Munken pure rough 300 g et corpus en Minotaure ivoire 90 g ! Pour les néophytes, comme moi : C'est pas de la cochonnerie !
Grand moment d'émotion lors de la lecture publique de ma nouvelle par Thierry Moral, littéralement habité par le texte. La lecture a duré 17 minutes, ce qui était trop long pour que je filme en vue de la présenter ici... Courant septembre, Thierry enregistrera une version audio des quatre premières nouvelles pour Radio+. Le podcast sera évidemment disponible. »

Pour fêter ça, un petit extrait ? Allez, c’est parti. Honneur au grand vainqueur, avec un petit peu d’Indépendance de Denis Albot :
« Chaque matin, durant cette fraction de seconde qui sépare le sommeil du réveil, nous ressentons tous ce léger flottement du temps, cet espace d’incompréhension, coincé entre la nuit et le jour, au cours duquel, inconsciemment, nous nous demandons : Quel jour sommes-nous ? Est-ce que je peux encore dormir une heure ? Ou, cela arrive aussi : Qu’est-ce que je fous là ?
En général, cette brume qui enveloppe notre esprit se dissipe rapidement et nous nous levons pour aller travailler, s’occuper de notre bébé ou aller pointer à Pôle Emploi. Pour Marie, ce jour-là, le brouillard était si opaque qu’elle ne parvint pas à s’y soustraire, comme si elle était le témoin passif de son extraction forcée des bras de Morphée. Une voiture. Sa voiture. Elle écarquilla les yeux autant que cela lui était possible, compte tenu du soleil qui lui flinguait la rétine. À travers les fenêtres de l’habitacle se dessina bientôt un paysage : un parking, d’autres voitures, des parterres de fleurs savamment agencés et une église.

Mais je suis où, bordel ? »

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