« On s’habituait peu à peu au changement »

On s’habituait peu à peu au changement, qui restait pour nous tout à fait hypothétique. C’est alors que le gros et le petit docteur sont arrivés, seuls, pour nous annoncer l’installation définitive du maître. Ils étaient suivis d’un tas de camions pleins jusqu’à la gueule et d’une troupe de jeunes gens échevelés, à l’allure romantique. Ils ont commencé par faire de la place, comme ils ont dit, en vidant le château de tous ses meubles dont ils firent un grand amas auquel ils mirent le feu. L’un des jardiniers, qui protestait, qui refusait de voir ainsi détruit le patrimoine considérable, fut abattu d’un seul coup de pistolet en pleine tête par l’un des jeunes qui fit cela comme on ferait d’un lapin, sans aucune émotion.

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À lire sur le site, d’autres extraits du Succube du tyran, de Pascal Pratz.


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