« L’accordéoniste a l’air si sérieux, concentré, et ses mains, on dirait des gros vers qui sautent. »

« Angèle, tu danses ?
Je me lève et je m’accroche à mon cavalier, c’est une valse. J’ai la tête qui tourne, il est tard, l’orchestre joue depuis des heures. L’accordéoniste a l’air si sérieux, concentré, et ses mains, on dirait des gros vers qui sautent. Il commence à faire frais, je sens la fraîcheur de l’air sur mon visage. Mon cavalier essaie de capter mon regard. Et moi, je regarde ailleurs à cause de la tête qui me tourne. Je porte ma robe jaune à fleurs violettes. J’espère que l’attache-nourrice va tenir – la fermeture Éclair est cassée. »
p. 12
Un dernier tour de danse avec Angèle ? C'est possible, puisque d'autres extraits de la nouvelle de Mael Le Guennec sont à feuilleter sur le site.


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