« La semaine dernière, j’ai volé un chemisier pour Lili. »

« Mes chaussures sont trouées, mon blouson est usé jusqu’à la corde. On ne peut pas cacher tout à fait ce genre de chose. Lili raccommode nos chaussettes. Elle passe un temps fou à prendre soin de nos affaires qui semblent prendre un malin plaisir à s’abîmer de plus en plus vite. On essaie de faire en sorte que les enfants soient toujours vêtus convenablement. On y arrive, je crois. Nous, c’est différent. La semaine dernière, j’ai volé un chemisier pour Lili. Un vêtement assorti à sa douceur et à sa grâce. Elle ne m’a pas posé de question, mais je sais qu’elle sait. Et probablement que ça lui fait mal de le porter parce qu’elle est honnête, Lili. »
p. 17

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