« On devient ressac, caillou, violence et trouble. »

«  Merci à Libfly et La Voie des Indés pour l’envoi de ce livre hors du commun.
[Phare intérieur est une histoire] terrible, triste, émouvante, [qui] emporte le lecteur vers une angoisse sans faille. La clairvoyance de ce court récit, réaliste, sensible, ne peut qu’agrandir l’inquiétude du lecteur face au narrateur qui délivre par des mots ses maux. Dialogues mentaux avec Bistouri, Pomme ou Verlan, écho de la résonance des douleurs mentales. Objets intimes, délivrances illusoires, d’une quête perdue d’avance, ils sont flux tendus pour le narrateur. Le fil d’un funambule où l’auteur se tient en équilibre dans chacune de ses lignes. Le phare, métaphore d’un refuge, d’une voie possible vers une guérison hélas, vaincue d’avance. La solitude exacerbée deviendra réelle. Terrible nouvelle, crispante et aride, dignement sincère, foudroie le lecteur. [...] C’est loin de l’abstrait que se situe le jeu d’écriture de Thierry Moral. On est transi de froid dans cette lecture qui dévore le lecteur mots à maux.
Ce court récit est long comme l’étendue de la mer car dévorant. Le lecteur cherche sa place lui aussi dans le phare sombre de la folie. Il ne peut y laisser le narrateur seul. On devient ressac, caillou, violence et trouble. On termine cette nouvelle avec la conviction que la maladie mentale peut être notre propre ombre. Cette contemporaine histoire enferme le lecteur dans la démence. » 


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