Dessine-moi une tente... Verso

J’ai tout de suite été bouleversé par ses yeux avant de les reconnaître. C’était les mêmes yeux qui disaient autrefois : « Non, c’est pas moi, j’ai rien fait... »
Submergé par l’émotion et l’envie d’y croire sans vraiment en être sûr, je lançai : « Anna ? »
Ses yeux ronds étaient tout écarquillés. Mais plus je la regardais, plus j’étais sûr que c’était bien elle, aussi j’insistai : « Sébastien, Sébastien Recoin... »
Ses yeux s’étaient embués d’une sorte de panique, de gêne. Elle semblait dire non de la tête.
« Sébastien... On était proches quand on était petits... »


Mauvais Potage, pp. 62/63

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