Indice 6

Le commissaire Frigourdin rendait son tablier. Pour se débarrasser de Djibril Maroissi, il avait tout essayé : la dou­ceur, qu’il accompagnait de bonbons à la violette et de thé à 5 heures ; la condescendance ; ou encore l’autorité, aux effets entravés par sa moustache joviale. Rien n’y faisait. Djibril Maroissi, l’ancien commissaire – « le sale petit vieux », corrigeait Frigourdin à qui voulait l’entendre –, avait investi le bureau A28 du commissariat depuis cinq ans déjà, avec la ferme intention de s’y laisser mourir.

Sel made man, p. 47

Extrait du recueil de nouvelles Il faut prévenir les autresde Sarah Taupin

Commentaires